Maddie est née sous une bonne étoile, à l’aube de ses vingt-cinq ans, elle possède tout : l’amour de ses parents, l’argent et un avenir tout tracé auprès de son père, le célèbre chirurgien Sam Peterson.
Alors qu’elle prend le jet familial pour le rejoindre sur une mission humanitaire au Brésil, l’avion s’écrase sur les hauteurs des montagnes colombiennes. Seule survivante, elle va être recueillie par un peuple indien avec lequel elle va vivre quatre jours, mais quatre jours qui vont chambouler sa vie : la découverte de ses origines, une culture dont elle ignore tout, un dépaysement total qui tranche avec son monde privilégié…
Maddie ne se doute pas une seconde que cet accident va changer sa vie, et ce, bien au-delà de ce qu’elle imaginait…

J’ai vraiment beaucoup aimé le ton général de cette histoire, le sens que l’auteure lui donne, et sa philosophie générale : une philosophie de vie, une prise de conscience, sans idéologie aucune, et ça, ça fait du bien 🙂 Barbara nous raconte une histoire, la rencontre de cultures, de peuples, et on imagine qu’elle a dû effectuer un gros travail de documentation.
Ça pourrait même passer pour une œuvre autobiographique, du vécu, ou alors pour un entretien dans le style « témoignage » qu’elle aurait pu avoir avec quelqu’un qui a vécu cela.
On se demande au début quel est le lien entre Winona et Maddie, comment elles peuvent se croiser, et on a déjà une première réponse au bout d’une trentaine de pages, ce qui permet d’entrer dans le vif du sujet. Du coup, ça ajoute une certaine intensité au récit.
Il y aussi ce mystère autour de l’accident d’avion, au tiers du récit, on se demande encore ce qui s’est passé…
Et puis ce moment fort des retrouvailles entre Maddie et ses parents, et de la découverte d’une nouvelle révélation.
Et vers la fin, même si l’auteure donne quelques indices qui le laissent deviner, c’est très beau que Masa soit la donneuse d’organes des enfants.
En résumé, un récit bien construit, où on s’y retrouve, où malgré la présence de nombreux personnages, le lecteur ne se mélange pas et ne se demande pas continuellement qui est qui.
Les dialogues aussi sont très bien rendus, on devine les caractères, les sentiments, les expressions, les traits d’humour…
Je n’ai pas eu du tout ce sentiment de « trop descriptif », du moins pas comme on le ressent chez de grands auteurs où ça peut durer des pages et des pages. Les passages descriptifs sont utiles au récit, et c’est ça l’important.
Je n’ai jamais eu le sentiment de m’ennuyer, de me demander où Barbara Turbeaux veut en venir : c’est très fluide, il y a comme un fil qu’on arrive à suivre très agréablement, sans pathos ni euphorie.
Au final, et malgré notre culture très occidentalisée et mondialisée, où tout va tout le temps trop vite, une vie à laquelle on aimerait bien goûter.
Si je devais tirer quelques mots de conclusion, je dirais « qu’on a tous en nous quelque chose de Maddie », ou plutôt de Aiyanna 🙂
Ce beau roman nous emporte loin d’ici et nous fait voyager à la rencontre d’un peuple qui sait écouter le cœur de la Terre. Les belles valeurs qu’il véhiculent font un bien fou. Je suis passé par toutes les émotions, du rire au larmes, et au final, il reste l’amour. Après avoir terminé le livre, je me sens empli d’amour et l’envie d’être quelqu’un de meilleur.